Alf Sandro prépare le méchoui.

« Je vous ai mis une goûte de soporifique dans la boisson pour que vous me permettiez de tout faire à ma guise, dit-il avec malice. Une goutte de boukha ? »



Alf Sandro a tenu qu’on se rencontre à la fête de Rosh Ashana, le jour de l’an hébraïque dans un pique-nique. Comme il est très gracieux et brave il s’est proposé de préparer le méchoui.

— Tu veux de l’aide, ould ami ?

— Non ! reposez vous, tout est compris dans le service.

Vous savez il n’a personne de plus serviable et de plus gentil que Sandro !

Nous restons à papoter, la table est déjà mise, les boissons tenues au frais. Un petit somme s’empare de moi et je tombe dans les bras de Morphée. Je me réveille trois heures plus tard et je vois que toute la petite société dort. Je les appelle, ils ouvrent les yeux étonnés de se trouver en plein air, sous un arbre assoupis. Rachèla très pratique regarde sa montre :

— Que fait donc Sandro ? Cela fait longtemps qu’on aurait dû manger. Elle le cherche :

— Sandro où es-tu ?

— Je suis là ! le repas est prèt, venez à table !

— Mais pourquoi tout ce temps pour préparer des entrecôtes et des merghez ?

— Je vous ai mis une goûte de soporifique dans la boisson pour que vous me permettiez de tout faire à ma guise, dit-il avec malice. Une goutte de boukha ?

A son sourire, on voit qu’il est heureux.

En nous mettons à table nous sommes surpris de voir le contenu de nos plats. Nos yeux s’ouvrent très grands et ceux d’Alf Sandro sont brillent de plaisir et de satisfaction.

Dans chaque assiette, la viande et le merguez sont coupés en petits morceaux qui assemblés, dessinent dans chacun des dix plats les souhaits de Sandro : " bonne et heureuse fête ! Bon appétit ! Léchana Tova oumétouka !