Arivée au jardin d'Eden

Tout aurait pu être très agréable, si Amir n’avait rencontré à la montée des escaliers, une jeune fille très antipathique, nommée Eden. Un nom pareil porté par une personne si désagréable, c’est le comble.

Cette histoire est imaginée. Toute personne qui pourrait se reconnaître dans ce roman a des visions et se fait des illusions : ceux qui croient se retrouver partout, sont des vedettes de pacotille, ma parole ! À bon lecteur un mashmoum de yasmine ! À bonne lectrice, un frigolo bien glacé .



En mai 1956, je débarque à Marseille avec et quelques uns de mes amis, en direction de La Maison Bezolles, école de formation agricole tout prés de Gimont, dans Le Gers. Nous sommes fous de joie, l’avenir nous appartient. Je suis à la tête de ce petit groupe de sept Tunisiens tous âgés de dix sept à dix huit ans.

L’indépendance de La Tunisie vient d’être proclamée et fêtée. Habib Bourguiba fait une entrée triomphale à Sfax et dans les villes principales du pays. Il est acclamé et il répond aux ovations par des petites révérences et des saluts accentués par des hochements de la tête, le sourire aux lèvres.

Nous, jeunes Juifs sommes à un moment de la vie où nous devons décider si vous ferons partie de ce nouveau régime, étant arrivés à une croisée-de-chemins : La Tunisie, La France ou Israël. Le retour à Sion l’emporte et nous sommes en direction de La Terre Promise. Nous montons sur le paquebot nous menant à La France.



Juste après avoir mis le pied a terre, dans la ville de Marius et Olive nous décidons de chercher unrestaurant et y manger un bon plat de bouillabaisse. Nous sommes déçus d’apprendre que cette soupe n’a rien à voir avec notre Marka Sfaxia riche en pataclés, rascasses et mulets. Nous optons pour un bon spaghetti à la sauce. Il s’avère que c’est un mauvais choix car ce ne sont pas les pâtes bien épicées que nous préparaient nos mamans. Cette parenthèse ouverte, pour dire que je devrais bien vite m’habituer à une autre cuisine, à d’autres mets et aussi à d’autres tempéraments.




Nous prenons le train de minuit et parvenons à l’école de préparation agricole vers le coup de sept heures juste avant le petit déjeuner. J’ai été prié de mener ce petit groupe et en arrivant je me trouve acquitté de ma mission, dorénavant terminée. La petite équipe est accueillie très chaleureusement, chacun a des égards envers nous et chacun aurait voulu nous faire les honneurs des lieus. Je me présente :

— Je suis Amir, Ami pour les amis ! Je serre des poignées de mains offertes. Le directeur et son épouse M. et Mme Gall sont si sympas !

Tout aurait pu être très agréable, si je n’avais pas rencontré à la montée des escaliers une jeune fille très antipathique, nommée Éden. Un nom pareil porté par une personne si désagréable, c’est le comble. Elle ne répond pas à mon " bonjour ", me regarde orgueilleusement, me toisant d’un air dédaigneux.

— Quelle mouche l’a piquée cette fille hautaine ? Je me demande.

On me raconte qu’elle a refusé de faire ses adieux à sa maman en pleurs, lors de leur séparation au port d’Alger, qu’elle ne parle jamais à personne, mais fait son travail convenablement. J’efface cette ombre de mes pensées afin de jouir de cette belle journée. On m’invite à faire un exposé ce soir, et c’est ce qui va m’occuper.

Le soir, c’est la fête. À la salle à manger, on chante, on danse, on offre à boire, des friandises, et puis arrive le moment où je vais prendre la parole, honneur qu’on fait aux nouveaux venus ou à leurs délégués. M. Gall m’a demandé de présenter la poésie de la jeune Israélienne Rachel décédée depuis de nombreuses années près du Kinnereth, la mer de La Galilée. Elle a fait ses études d’agronomie en France, mais malheureusement est morte jeune sans avoir eu d’enfant. Ses poèmes sont beaucoup plus connus que son œuvre agricole, pourtant importante.

La présence de Claudine m’embrouille, son regard est envoûtant, et quand elle m’apporte un biscuit fourré, sa main s’attarde sur la mienne. Je sens un frisson me parcourir, jusqu’à l’échine. Cette sensation m’était inconnue, quel bien-être ! Cette préparation agricole promet d’être plaisante.

Mon trouble est si grand et je me trompe dans le premier vers du poème :



Personne ne prête attention à cette erreur par bonheur, mais je vois un rayon de plaisir éclairer le visage de Claudine. Du coin de l’oeil je remarque qu’Éden quitte la salle, de manière provocatrice, énervée sans doute des rapports se tissant entre Claudine et moi-même.

— Je t’attends à la fin de la soirée ? Demande la belle brune aux grands yeux pétillant de joie de vivre, en m’interpellant. Appelles moi Claudie.

— Bien sur ! Nous passerons le reste de cette soirée inoubliable ensemble. Pour moi, tu es Claudie, mais rien que pour moi.

— Tout à fait d’accord. Ton nom rien que pour moi sera... Tu le sauras tout à l’heure.

Mon entrée dans ce nouveau cercle est une réussite. Je suis félicité pour mes connaissances en poésies, on me pose des questions auxquelles je me suis préparé : à dix sept ans, on n’est pas Prof. de littérature quand même ! Mais j’ai déjà la tête ailleurs, mes pensées vont vers la belle Marocaine, Claudie.

Claudie m’attend et m’a dit : Ton nom rien que pour moi sera... Tu le sauras tout à l’heure.

Que son sourire est enivrant. Mais que sera mon nom choisi rien que pour elle ?

Vous le saurez en lisant l’épisode :

L’ombre d’Éden.

( A suivre )

bonjour vraiment super beau merci beaucoup

: L'ombre d'Eden. 2ème épisode.

Assis sur le banc de David - ainsi dénommé romantiquement par les anciens élèves de l’école - deux jeunes et nouveaux amis se tiennent les mains, la jeune Marocaine et moi le nouveau Tunisien, nos visages sont tout près l'un de l'autre, comme dirait la chanson :
" Banc public… banc public... "




Ce qui veut dire dans l'argot du pays, que nos lèvres se joignent et que nous nous embrassons, tout simplement.

-- Tu m'as choisi un nouveau nom ? Dis moi vite ton choix. Je donne ma langue au chat.
-- J'ai transformé ton pronom : Au lieu d'Amir tu seras, rien que pour moi : Amour, parce que c'est l'amour que tu m'apportes par ce beau printemps. Tu es d'accord ?
-- Tout a fait ! Tu ne pouvais pas trouver mieux. Je suis étonné par ta finesse.

Puis pour ne pas attirer l’attention nous chantons des chansons en vogue. J'entonne, grattant une guitare invisible :
— Mon pote le gitan est un gars curieux...
— Mon pote le gitan est un gars curieux... chante en écho, à mon grand étonnement, une voix de soprane splendide. Mes oreilles se dressent, tel un lynx aux aguets. Je fouille les alentours de mes yeux, mais il n’y a personne. Claudie prétend n’avoir rien entendu. Elle entoure mon cou de ses bras doux et s’endort d’un bon sommeil.

Je pense à ma première journée en France. Je suis très heureux, dans mes bras repose cette beauté, on m'a fort bien accueilli, et puis... Plus de compte à rendre a quiconque ni a Tel, ni a Untel; ni pantalons à bretelles. Tout cela c’est du passé, vive la liberté. Hurrah !... Hurrah !... Tout aurait était si beau, si ce n’était cette apparition indéfinissable d'Eden, et cette voix qui me poursuit pendant mes élans romantiques. Je fredonne un autre chant, moins connu, que j'ai entendu sur un disque interprété par Colette Renard :
— Il était un cantonnier, il était un cantonnier...
— Il était un cantonnier, mais ou est il passé ?... répond l’écho.

Bon sang ! Cette voix est si belle, qu’elle pourrait appartenir à une vedette de l’opéra. Ah ! Cette fois, c’est plus qu’il n’en faut. Eden a dépassé les bornes et les limites de ma patience. Car je devine qu'il s'agit d'elle.
Je me retourne, un clair de lune illumine l’espace d’une seconde la silhouette d’Eden, habillée d’une longue robe sombre. Elle s’éloigne, ses longs cheveux châtains volant au vent. Vingt secondes plus tard, la porte d’entrée claque, poussée par le vent. Sur le battant je trouverai un peu plus tard, un morceau d’étoffe noire. Je donne un dernier baiser à Claudie et je souris satisfait. Je ne vais pas m’ennuyer, à Gimont. Ah! Non!

Eden est-elle la chanteuse à la voix de soprane ? Amir a reconnu sa silhouette. Pourquoi prend-elle nos amoureux en filature ? Lisez notre épisode : premiers jours à Gimont. Un roman à tout casser.



(A suivre)

bonsoir vraiment c est beau lire
merci

La vie aurait été si belle, si le diable n’avait envoyé Eden et son mutisme rebelle, chargée de m’énerver.

Jardin d'Eden : Premiers jours. 3

Mes nouveaux amis à " La Maison Blanche " le nom de l’école, me font le tour des environs. La grande demeure domine une grande prairie, bordée par une forêt et au delà un ruisseau, affluent du Gers.

Un petit mur en terrasse, surplombe ce paysage et ferme la place, en face du bâtiment. Du coté droit du bâtiment l’écurie et l’étable, à gauche le poulailler, la buanderie et les douches. Derrière se trouvent les terrains cultivés : plants de mais, d’ail, potager, vignobles et enfin la maison de M. Antoine, notre contremaître et instructeur.

M. et Mm. Gall, le directeur et la gouvernante, sont comme du bon pain pour nous : nobles, prévenants, s’inquiétant de notre santé et écoutant nos petits problèmes et déboires. Ils sont toujours fermes mais justes et de bon conseil.

Les anciens nous préparent des farces comme pour tous les nouveaux venus : soi-disant pour nous initier aux habitudes de l’étable, on nous demande le plus sérieusement du monde de brosser les dents aux vaches, de leur nettoyer le derrière, mes amis s’exécutent de suite. Heureusement que Claudine m’ait averti ainsi que mes nouveaux amis Theo et Aline. Donc je ne tombe pas dans ce piège. Au contraire, je ris de bon cœur, comme tout le monde, des bons tours joués.

Je suis bientôt remarqué et je deviens l’un des favoris de M. Antoine, en même temps qu’Alberto et Armand, les deux étant sérieux et travailleurs. Une bonne ambiance règne, Claudie est plus mignonne que jamais. La vie aurait été si belle, si le diable n’avait envoyé Eden et son mutisme rebelle, chargée d’énerver.

Certes elle fait parfaitement son travail à la buanderie. Mais mes pantalons tous neufs de couleur bleu pétrole de la dernière mode, coupés et cousus par Yuda Bouni, le fidèle tailleur de Boublil ont prit des taches lézardes rougeâtres. Quand je demande des explications, elle ne veut pas me répondre, cette grosse patate. J’ouvre la bouche pour crier mais aucun son n’en sort pour la bonne raison qu’elle, la muette, elle ouvre la porte, quitte le local, referme la porte, et me laisse la bouche bée.




Mes premiers travaux à La maison Blanche sont forestiers, la coupe du bois pour les besoins de chauffage, de la cuisine et de la lessive, le désherbement des champs d’ail et de maïs et diverses bricoles d’ici et là. A l’assemblée générale de notre petite population, Jo le vétéran est élu secrétaire, Flo est nommée infirmière et Eden mes amis, oui Eden, infirmière suppléante. Moi-même je deviens instituteur d’hébreu pour les débutants.

Ah ! La belle vie qu’il mène Amir ! Mais Eden va-t-elle cesser d’être méchante ?

Lisez notre prochain épisode : A la poursuite d’Eden.

( A suivre )

merci j attend la suite super

Au : A la poursuite d’Eden 4.


Les jours passent et puis les semaines, le travail est le bon temps. Mais voila qu’un jour, à la fin boulot je me sens affaibli. Armand, ce garçon sympa, me dirige vers le château qui nous sert de logement, me confie à deux copains surnommés Ourson et Pachyderme, vu leur embonpoint et court avertir la gouvernante. Mm. Rose Gall vient me voir dans ma chambre, me regarde, comme le ferait une maman et puis demande à Eden l’infirmière de service de me prendre la température, pendant qu’elle commande un taxi.

Eden me donne l’ordre d’un signe de me retourner sur le ventre, pour placer le thermomètre dans mon postérieur. Je lui fais : Non, non et non de mon index, et j’ajoute de vive voix :

-- Je viens du nord de l’Afrique et je ne montre pas mon derrière en public.

D’un autre signe, elle me demande de le placer dans la bouche, sous la langue. Je luis fais : Non, non et non de l’index et je proteste :

-- De cul en bouche, tu me dégoûtes. Sur ce elle me place le thermomètre sous l’aisselle, et descend se plaindre chez la gouvernante de ma mauvaise volonté à me laisser soigner. Elles reviennent ensemble, Mm. Rose semble très embêtée quand elle prend le thermomètre en main. Elle va sûrement demander à M. Antoine de m’accompagner chez le médecin du village. Le voila justement qui entre et donne des ordres.

-- Eden, 42 degrés ? Apporte moi un autre thermomètre de l’infirmerie. M. Antoine me prend la température : 38.

-- Tu vois. Tu t’es servi du thermomètre de l’étable, je le cherche depuis ce matin. Nous avons pris ensemble la température à Conchita, la vache rousse, et puis il a disparu. Tu l’as mis dans ta poche. Voila l’explication. Eden est confuse, mais ne sort pas de son mutisme.

-- Je suis heureux que tout finisse bien dit Pachyderme.

-- Moi non, dis-je. Elle a mis le thermo dans le cul de Conchita et elle a voulu le placer dans ma bouche.

Sur ce, je saute de mon lit, je descend les escaliers quatre à quatre à la poursuite d’Eden qui dégringole plus vite que moi. Je saute le mur qui borde la place, et fais un rétablissement deux mètres plus bas et transformé en Zatopek cours afin de mettre la main au collet de cette soit disant nfirmière et lui dire une fois pour toutes mes quatre vérités, pour la déchirer, l’écarteler, la mettre en pièces...

Je la rattrape dans une clairière, mais ce que je vois là, me laisse ébahi, elle aussi je pense est ahurie : Assis sur un drap blanc, quatre jeunes gens, du pays, nus comme des vers nous sourient. Ils sont beaux, je le reconnais, comme des Venus et des Adonis.

La clairière

-- Je suis Isidore, et voici Bernadette, Henri et Sandrine. Voulez vous participer à notre partie ?

-- Viens mon beau brun, tu as le piment qui me manque me dit Sandrine.

-- Je ne suis pas contre, dit à mon grand étonnement mon infirmière d’une voix très douce. Seulement il faut parler avec ce primitif qui ne veut pas reconnaître qu’il est l’homme de ma vie.

-- Alors venez ! Demanda Bernadette.

Je sens ma volonté m’abondonner. Si c’était une partie de cartes, ou un apéro, je ne dis pas non, mais une partouze, moi un Tunisien ? Ma volonté me fait défaut et fléchit peu à peu, et je sens que je ne peux pas résister. Je m’allonge sur l’herbe fraîche.

Mes amis ! Qu’est qui lui prend Amir ? La belle Bernadette lui plaît ? Alors la fidélité ? L’amour est-il un sermon sans cesse enfreint ?

Que va-t-il se passer ? Amir sera-t-il fidèle à Claudie ?
Lire la suite : Eden se jette à l'eau.

surment elle lui plait merci j adore lire cette histoire

je n ai jamais lue cette histoire et je savais pas en tunisie qui avait des partouzes j apprend des choses lol

bonjour merci je trouve ça beau

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a tout mes amis bonne fete grosse bises

je vous souhaite a tous un bon jeune[img][/img]